Les 11 Mouvements de la Terre - 3ème Partie

Publié le par Jean-Marc ALCAÏNO


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3 – Mouvement secondaire affectant la rotation : La variation de l’obliquité de l’écliptique.

Vraisemblablement responsable, en majeure partie, des cycles de réchauffements et de glaciations terrestres, la variation de l’obliquité de l’écliptique est un mouvement secondaire lent et peu perceptible.

L’écliptique oscille en effet entre deux valeurs angulaires proches et selon un cycle étalé dans le temps. En effet, il faut environ 41000 ans à notre planète pour faire varier son angle entre 24° 36’ et 21° 59’. La première valeur est en elle même une approximation puisqu’elle n’a jamais été observée.

C’est donc dans ces deux degrés d’inclinaison sur l’écliptique de notre axe de rotation que vient le mythe du printemps éternel. L’obliquité diminuant, les saisons en deviennent de moins en moins marquées et les conséquences météorologiques s’atténuent. En général il s’en suit un réchauffement planétaire qui entraîne la diminution des glaces polaires (surtout en Arctique) et des glaciers. La banquise peut même, selon les dernières recherches, disparaître totalement et augmenter significativement le niveau des mers du globe.

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Le phénomène de réchauffement amène beaucoup de perturbations dans l’ « équilibre » climatique avec entre autre une inversion des courants marins chauds et froids (cycle du sel). Ce réchauffement est même accentué par les cycles solaires (11 ans) et peut amener à une montée des températures moyennes terrestres de plus de deux degrés en 20000 ans.

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Nous sommes actuellement dans une période de diminution de l’obliquité, et il est indéniable que le réchauffement se fait ressentir, même s’il est accentué par l’activité humaine, celui-ci est irréfutablement dû aussi à notre inclinaison sur l’écliptique.

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Le premier à avoir émis cette théorie, basée sur des carottages sédimentaires et glaciaires est Milutin Milankovitch en 1941. Il a prouvé par des datations de certains éléments dans ces carottages les cycles de glaciations terrestres qui sont synchrones avec les différentes positions axiales et orbitales de notre planète.

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Découvert par Anaximandre de Milet, disciple de Thalès, le mouvement a été observé et calculé par Pythéas et les astronomes arabes ; puis a fait l’objet de nombreuses études. Entre autres on peut noter l’apport de Saint Jacques de Silvabelle (1722-1801), mathématicien de grand talent et marseillais de surcroît, qui a calculé de façon très précise la diminution de l’obliquité en reprenant les calculs théoriques abandonnés par le grand Newton lui-même.

Cette diminution, de 0,48’’ par an, est due à la présence des planètes géantes en orbite autour du Soleil. Jupiter principalement et, dans une moindre mesure, Saturne perturbent les positions des autres planètes de plus faibles masses et désorientent les axes de rotations. Gravité quand tu nous tiens !!


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4 – Mouvement secondaire affectant la révolution : L’inégalité mensuelle du Soleil.

La Terre est un véritable yo-yo sur son orbite. La Lune, par sa présence, crée avec la Terre ce que l’on appelle un système barycentrique ; c’est-à-dire que ce n’est pas la Terre et son centre en lui même qui tourne autour du Soleil, mais bien le centre de gravité du système.

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Le centre de gravité de ce système Terre-Lune a lui une orbite qui suit une ellipse de révolution en orbite autour du Soleil.

Le mouvement mensuel de la Lune autour de la Terre déplace dans son entier le globe. La masse de la Lune étant 81 fois moindre que celle de la Terre, il en résulte que le centre de gravité du système est 81 fois plus près du centre de la Terre.

En fait celui-ci est situé à 4660 kilomètres du centre de notre planète et nous tournons donc mensuellement autour de ce point situé à l’intérieur de notre globe au trois quarts de son rayon.

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A la nouvelle Lune, notre satellite se trouvant entre le Soleil et nous, nous sommes donc un peu plus loin de celui-ci si la Lune n’existait pas. Et lors de la pleine Lune, c’est le contraire qui se passe ; et nous sommes donc plus proche du Soleil.

Les phases des quartiers influent également. Lors du premier quartier nous sommes en avance sur la révolution et le contraire au dernier quartier. Nous précédons ou suivons la Lune pendant ces périodes.

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Les variations sont donc journalières : tous les jours le Soleil n’a pas la même dimension que la veille, et plus encore il se déplace en translation dans sa position.

Tous les mois donc le Soleil paraît plus petit à la nouvelle Lune et plus grand à la pleine Lune. Il paraît également se déplacer de la cent cinquantième partie de son diamètre.

Il faut également garder à l’esprit que la Lune elle-même n’a pas une orbite fixe et équidistante avec la Terre et engendre également un mouvement apogée/périgée de sa position par rapport à la Terre. Cette distance influe sur le barycentre du système et le fait se déplacer plus ou moins profondément sous la croûte terrestre. Mouvement faible, mais fortement visible lors des éclipses de Soleil : elles sont totales ou annulaires selon la position lunaire en distance.

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Cet article fait suite à ceux-ci : Introduction - 1ere Partie - 2éme Partie            La suite c'est LA  

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